Quelle histoire !
La foule emplissant les gradins commençait à s'impatienter. Le Maître des jeux décidait alors de présenter les premiers adversaires venus concourir pour la gloire de l'Empereur. A peine les présentation faites, que le premier, un demi-orque du nom Huurk, se ruait sur la foule en agitant son arme et en hurlant comme un dément. La garde dut intervenir pour le neutraliser et mettre un terme à la panique qui envahissait les gradins. Quand au second, un mercenaire gnome, à peine le demi-orque levait-il son arme qu'il disparaissait sans laisser de trace.
Le calme revenu, le Maître des jeux reprenait de sa contenance et avançait pour faire une annonce, l'air grave. "L'Empereur est souffrant, il ne pourra assister aux jeux. Ne voulant lui faire affront en le privant des festivités, les épreuves sont officiellement reportées." Alors qu'un murmure de désapprobation montait montait de la foule, un petit homme agité s'avançait en poussant des cris. « Au voleur ! On m'a volé la caisse des paris ! »Alors que les badauds interloqués approchaient, la garde, pas du tout convaincue de ses arguments, emmenait ce mystificateur pour le passer à la question alors qu'il hurlait à la foule de lui venir en aide. Le Maître des jeux approchait alors, catastrophé de cet enchaînement lamentable d'évènements qui allaient attirer la honte sur l'Empereur et provoquer ses foudres.
Prenant les choses en mains, quelques spectateurs s'interrogeaient sur l'étrange comportement du gnome qui avait disparu. Après quelques recherches, aidés d'un chien qui les conduisit tout droit au demi-orque alité, il parvinrent à reconstituer le puzzle de cette affaire. Celui-ci, plus stupide qu'un âne aux oreilles coupées, leur apporta quelques indices, bien malgré lui, dans son délire alors qu'il sombrait dans le coma (un peu aidé). La garde et les investigateurs improvisés se précipitaient dans les champs à proximité de la ville où le demi-orque semblait avoir rendez-vous avec son complice pour partager le butin. La capture ne fut pas longue, bien aidée par les charançons géants qui terrorisent les cultures et qui, n'appréciant guère d'être dérangés, débusquèrent l'importun pour le jeter dans les bras de la garde. La caisse restituée, il ne restait plus qu'à juger les deux brigands.